mangazaki مشرف
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| موضوع: Origine الجمعة أغسطس 03, 2007 6:32 pm | |
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معلومات عن الفيلم : مدة الفيلم : 1 ساعه و 30 دقيقه تاريخ نزول الفيلم :2006 حجم الفيلم : 102 ميجا صيغة الفيلم : wmv
Si l’on ne s’appelle pas Hayao Miyazaki, il est difficile pour les films d’animation d’origine japonaise de se faire une place dans les salles françaises de cinéma. Les exploitants et distributeurs savent pertinemment que le genre attire principalement un très jeune public. Ainsi, un film comme Paprika disparait de l’affiche au bout d’une semaine tandis que les nazeries de chez Dreamworks cartonnent. Triste monde. Origine de Keiichi Sugiyama connut un sort similaire au film de Satoshi Kon lors de sa sortie (technique) en juin dernier. Pourtant, le film marque un tournant dans l’histoire du studio Gonzo puisque qu’il s’agit de leur premier long-métrage de cinéma. Il n’est pas anodin que Gonzo place désormais la barre plus haute, certaines de leurs récentes séries animées avaient déjà clairement l’allure d’œuvres cinématographiques (Le Comte de Monte-Cristo et Last Exile en tête). À l’occasion de la sortie DVD (le 17 janvier), Anime-France revient sur un film qui méritait (un peu) mieux.
300 ans après notre ère, la Terre est dominée par les esprits de la forêt. La civilisation humaine n’est plus maîtresse de sa planète, les villes sont en ruines et les technologies ont disparu. Les survivants vivent désormais dans des villes reconstruites : la Cité Neutre, dont les habitants vivent en paix avec la forêt malgré les pénuries d’eau et Ragnar, ville industrielle peuplée de soldats qui œuvrent pour la reconquête de la planète. Un jour, Agito, un jeune garçon de la Cité Neutre, réveille accidentellement de son hibernation Toola, une fille du passé. Désorientée par son retour à la vie, Toola découvrira rapidement que le destin de la Terre se trouve entre ses mains... Pour ce premier essai cinématographique, le studio Gonzo décida d’adapter une histoire originale (hum...) d’Umanosuke Iida, connu pour avoir réalisé la série TV Hellsing et pour son rôle de designer sur Nausicaä de la vallée du vent. Dès lors, il n’est donc pas étonnant de constater que Origine s’apparente à un quasi-remake du film de Miyazaki. Ecrit par trois mains de femmes (dont Sadayuki Murai, scénariste sur Boogiepop Phantom, Perfect Blue et Steamboy), le film distille un message écologique, certes toujours autant d’actualité, mais terriblement convenu. D’un côté, nous avons la paisible communauté vivant en harmonie avec la nature, et de l’autre, des militaires destructeurs et pollueurs (lorsque Toola arrive à Ragnar, elle a du mal à respirer). Toola, Nausicaä, même combat en somme ! L’influence du Disney japonais n’est pas unique puisque l’œuvre de Katsuhiro Otomo est aussi cité avec Akira (l’explosion nucléaire, un classique) et Steamboy (le climax final).
Des références plus ou moins assumées qui empêche toutefois Origine de se construire sa propre identité. La faute à un ****** manquant singulièrement d’originalité en plus d’être brouillon dans l’ensemble. Certains évènements essentiels s’enchaînent de manière trop brusque (l’intégration de Toola au sein de la Cité Neutre, le pouvoir d’Agito et tout simplement le cataclysme qui mena l’humanité à sa perte). Heureusement, Keichii Sugiyama (réalisateur du cinquième épisode de Neon Genesis Evangelion) et son équipe d’animateurs sauvent la mise. Ainsi, la présentation de l’univers est un modèle de réussite (la course au travers de la Cité Neutre, efficace et précise) et certains plans sont d’une beauté enchanteresse. Même si certains tics télévisuels persistent, pour une première réalisation, Origine s’en tire avec les honneurs. En effet, à la vision du long-métrage, on comprend pourquoi les dernières productions télévisuelles de Gonzo s’avèrent visuellement décevantes... Tout le budget a été alloué aux films ! Ainsi, les images de synthèses sont nombreuses (les méchas de Ragnar sont entièrement en CGI) et pour la plupart bien intégrées à l’ensemble. Le chara design de Kouji Ogata (Boogiepop Phantom) est simple mais contraste parfaitement avec les décors extrêmement fouillés (les plans de la forêt notamment). Enfin, Taku Iwasaki retrouve l’inspiration et signe une bande originale envoûtante (même si on reste loin de Joe Hisashi). Enfin, on notera l’excellent boulot, comme à l’accoutumé, de Mahiro Maeda au mechanical design.
Bien que naïf, simpliste et trop ciblé vers un public de jeunes adolescents, Origine a le mérite d’offrir toutefois un spectacle sincère et généreux. On espère que Brave Story, second film du studio Gonzo, sorti durant l’été dernier là-bas, corrigera les erreurs de ce premier essai. Avec Kôichi Chigira à la tête du projet, un des réalisateurs phares du studio (Full ****l Panic! et Last Exile), on ne peut qu’être rassuré à l’avance. Messieurs les distributeurs, vous savez ce qu’il vous reste à faire...
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